HISTOIRE DU THÉÂTRE ALSACIEN DE COLMAR

Le théâtre Alsacien Colmar a été crée le 28 juin 1899 sous l’impulsion d’Emile Gschaedler dans la salle de la brasserie Molly.

Son but : cultiver l’idiome alsacien ainsi que l’art dramatique, et de contribuer par la représentation de pièces à la culture populaire de la ville.

Georges Cahn (qui écrivait sous le pseudonyme Hanc) fût le premier président et sa pièce “unser Ferdinand” fut joué le 28 juin 1899 au Théâtre Municipal de Colmar. Lors de cette séance d’inauguration, les rôles féminins étaient, pour la première fois, interprétés par les dames !

Après l’euphorie de début, les premières difficultés surgissent. Hostilité du Maire Daniel Blumenthal et d’une partie du conseil municipal, conflit avec la direction du Théâtre Municipal et répertoire limité. Le président Hanc démissionne. Gustave Gibo (1901-1902) lui succède. On parle de dissolution et ce n’est que grâce au courage d’Emile Obrecht que le pire est évité. Georges Raess (1902-1905) succède à G.Gibo, mais malgré la présence de ce mécène, le T.A.C. ne parvient pas à surmonter les difficultés financières. Un nouveau président, Edouard Spittler (1906-1921) (traducteur d’oeuvres populaires d’Erckmann-Chatrian) prend en main la destinée du T.A.C. et essaye d’obtenir des conditions de location du Théâtre plus favorables.

Ce n’est qu’en 1912, sous la pression de l’opinion publique et de la presse, que la Municipalité cède. Notons que la création d’un syndicat en 1906 entre les Théâtres Alsaciens de Strasbourg, Mulhouse et Colmar permit au T.A.C. d’étoffer son répertoire.

Après la guerre de 1914-1918, le T.A.C. connut des années fastes. Les directives de la nouvelle administration envers les pièces allemandes favorisent le Théâtre Alsacien. Sous la régie de Joseph Simon, gendre du président Eugène Metz (1921-1927) et de l’artiste-peintre Léon Stein, le T.A.C. prit un nouvel essor. Les luttes politiques en 1928 scindèrent l’ensemble en deux et Emile Gschaedler se vit offrir la présidence (1928-1932) et le poste de régisseur. Face à l’hostilité de la presse et le manque de représentation, Emile Gschaedler jette l’éponge et on fait appel à l’industriel Léopold Netter (1933-1945).

En 1940, les nazis interdissent les Théâtres Alsaciens. La mort prématurée de Léopold Netter amène à la présidence Jean Diemer (1946-1949) suivit par celle d’Edouard Richard (1950-1961) Maire de la ville. La bonne entente avec la municipalité, la venue des acteurs de la société “Etoile” et un répertoire varié firent que l’ensemble atteint une valeur professionnelle.

Participation du T.A.C. en 1948 sur le parvis de la cathédrale avec d’autres sociétés à la représentation du “Colmerer Loyalekriej” et la même année de la pantomime des “Scènes Alsaciennes de Massenet” devant le président de la République Vincent Auriol. Les années passent, la concurrence d’un cabaret, la télévision, les difficultés de recrutement, font que la vie du T.A.C. est un éternel combat.

Les présidents se succèdent : le Dr A. Birckel (1961-1971), le Dr R. Schaal (1971-1990); Robert Meyer (1980-1989), René Ohl (1989-1995), le Dr René Steib (1996-2001) et le Dr René VOGEL (2001-2011).

Actuellement, Béatrice VONESCH occupe le 16ème rang depuis la création du TAC et est la 1ère femme à présider à la destinée de l’ensemble.

Le Théâtre Municipal de Colmar